La pierre-papier s’est inscrite dans les investissements aussi bien des particuliers que des professionnels depuis plusieurs décennies, ayant fait son apparition dans les années 1960. Elle prend de l’ampleur en raison de multiples avantages qu’elle confère : une mise de départ accessible à tous, pas de prise de tête en ce qui concerne la gestion des supports – qui est pris en charge par les spécialistes en asset management de qui elle provient. Idem avec la flexibilité de son usage, pour répondre à différents objectifs, en plus de la possibilité d’y souscrire dans un but de diversification de votre patrimoine. Comment fonctionne la pierre-papier et laquelle est la plus rentable ?
La pierre gérée par un tiers, et le papier détenu par l’investisseur
La « pierre » désigne l’immobilier. Investir dans la pierre-papier, c’est donc acheter de l’immobilier diversifié, dont le parc est constitué par un tiers : le spécialiste en asset management, comme mentionné plus haut. Quant à l’investisseur, ce sont les parts de sociétés émises par ce dernier qu’il achète et qui lui donne accès à des revenus locatifs : c’est le « papier ».
En d’autres termes, plus le nombre de parts que vous souscrivez est important, plus vous gagnez des revenus sous forme de dividendes. Vous devenez également « propriétaire » de ces immeubles, au même titre que les autres souscripteurs de parts, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une détention commune. En effet, vous avez le droit aux votes lors des assemblées générales des associés.
Ne pas confondre pierre-papier avec crowdfunding immobilier, bien que le principe soit le même : faire appel au grand public dans un but de financement. Avec la pierre-papier, c’est l’immobilier que les fonds collectés financent, afin de générer des loyers, tandis que dans le crowdfunding immobilier, c’est plutôt le coût des travaux de construction ou de rénovation qui seront supportés par ladite collecte de fonds.
Les différents produits pierre-papier et ceux qui sont les plus rentables
Citons parmi les produits pierre-papier les plus performants : les SCPI, ou sociétés civiles de placement immobilier. Elles se basent 100% sur la pierre et exploitent différentes typologies d’immeubles, que ce soit dans la catégorie des immeubles résidentiels que celle des immeubles professionnels. Ce sont les produits les plus pérennes en matière de rendement, puisque leur taux de distribution tourne autour de 4.25% même en période de forte crise, compte tenu des performances dégagées au cours de l’année 2020.
Les OPCI ou organismes de placement collectif immobilier font aussi partie de la famille pierre-papier. Ils s’inspirent des SCPI, en fonctionnant sur la base d’un parc immobilier diversifié. Pour s’en distinguer toutefois, les OPCI intègrent aussi des liquidités (à 20%) et des actifs boursiers (entre 15% à 25%), à titre de diversification. En raison de cette composition, ces actifs sont plus risqués que les SCPI, et leur rendement est imprévisible. Ce sont donc des actifs volatils, mais qui ont néanmoins pour sous-jacent l’immobilier (à 60%), lequel est reconnu pour sa stabilité et sa pérennité.
Autre produit pierre-papier, mais qui fonctionne toutefois différemment de ces deux actifs : la société civile immobilière (SCI). C’est un bien immobilier en indivision qui est piloté par un gérant et ce sont des parts de sociétés qui donnent accès aux loyers. C’est généralement un bien loué nu qui est exploité par le biais de la SCI, tandis que la forme sociétale adaptée est la SARL de famille pour un bien loué meublé. De plus, les parts de cette dernière sont uniquement accessibles aux membres d’une même famille, d’où leur accès restreint.
